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Sous les auspices
de Jean Hélion

Jean Hélion, Portrait, 1947, fusain sur papier, 38 x 27,5 cm

La semaine artistique qui commence se présente sous les auspices heureux de Jean Hélion. Ce grand artiste, sur lequel nous nous sommes résolument engagés depuis 2016, bénéficie enfin de la grande rétrospective qui dévoile la cohérence et la richesse de son parcours, décennie après décennie. Cela, grâce à Fabrice Hergott, directeur du Musée d’Art Moderne de Paris et aux deux commissaires de l’exposition : Sophie Krebs et Henry-Claude Cousseau.

Au moment où la peinture revient au centre de la création artistique, où le rapport avec le réel qui nous entoure est un enjeu plus important que jamais, cette exposition était indispensable.

À cette occasion, Flammarion publie un livre de Fabrice Gaignault éclairant, documenté, et, ce qui ne gâche rien, agréable à lire, sur la vie de Jean Helion en rapport avec sa démarche artistique : Jean Hélion, le Franc-tireur

Jean Hélion (1904–1987), se croit poète et abandonne une école d’ingénieur pour venir à Paris. Employé dans des cabinets d’architecture, il passe son temps libre à dessiner des bâtiments. Quand il découvre « qu’aux pieds de ceux-ci, il y a des gens, et , au-dessus, des nuages », il décide de devenir peintre. Après des années de tâtonnement et de misère, la découverte de l’abstraction géométrique aux côtés de ses amis Mondrian et Van Doesburg va en faire l’un des héros fêtés de ce courant artistique révolutionnaire. Pourtant, peu avant la seconde guerre mondiale, souhaitant regagner les rives du réel, Hélion choisit de rompre avec le succès en s’engageant dans la voie de la figuration assumée, non pas en opposition à l’abstraction, mais en continuité de celle-ci. Voie périlleuse car longuement incomprise. La reconnaissance remet enfin en lumière cet artiste majeur du XXe siècle qui n’aura cessé de répéter : peindre, c’est vivre.*

Quant à l’exposition au Musée d’Art Moderne de Paris, accompagnée d’un important catalogue, elle est magnifique. Nous y reviendrons.

A.M.

Jean Hélion, " Statue", 1978, Pastel,encre et aquarelle sur papier, 65 x 50 cm

 Actuellement, à la galerie :

 

La peinture enrichit nos vies

Trente ans de galerie

 

Exposition jusqu’au 8 juin 2024

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