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aurel cojan
Aurel Cojan (1914-2004) né en Roumanie, exilé en France en 1957, était un véritable anarchiste, séduisant et difficile à supporter, multipliant les œuvres bâclées en quelques minutes que ses marchands ne regardaient pas, jouant au clochard, jouant tout court l’argent qu’il gagnait, ne payant jamais ses charges, mais drôle, sensible à l’ironie, ayant laissé aussi des œuvres sensibles, inventées, magnifiques que les musées roumains recherchaient il y a 20 ans, dont ils ne veulent plus par rigorisme déplacé, jusqu’à ce que la chape de plomb culturelle qui vient de peser sur Bucarest saute pour renouer avec la richesse de sa tradition culturelle.
Un artiste impossible à défendre, dans un contexte où c’est la cote d’une oeuvre qui est devenu le critère de sélection ? Si la production d’un artiste échappe à la fongibilité, la sienne en est le prototype.
Pourtant à différentes périodes, en particulier la fin de sa vie, où, en exclusivité à la galerie, nous avons essayé, tant bien que mal, de le driver, et à l’approche de la mort, Aurel Cojan ne trichait plus, réalisant des scènes de rues, des portraits, des nus, des autoportraits, que sa main a tracés avec légèreté, poésie, l’humour grinçant et l’ironie des Roumains. Ces œuvres traduisent l’enchantement de la découverte quotidienne de la beauté de vivre.
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