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Rencontres de Karl Godeg

Karl Godeg, 1964, huile sur toile, 92 x 73 cm

Ma rencontre d’artiste la plus étonnante est peut-être bien, finalement, celle de Karl Godeg, en 1999, au hasard de mes déambulations à Berlin, devant la vitrine de l’une de ses curieuses boutiques de brocante et de ventes aux enchères.

Sur les cimaises, des toiles poussiéreuses sur châssis à écrous laissaient sourdre une lumière vermeille d’un fond obscur, comme de la nuit des temps.

Je n’avais rien vu de pareil et malgré mon intérêt ancien pour la scène artistique allemande, je n’avais jamais entendu le nom du peintre. Je choisis une trentaine de toiles, organise l’expédition à Paris, avant plusieurs aller-retours à Berlin sur les traces de cet inconnu-connu que devenait pour moi Godeg.

Enthousiaste, Jean Jacques Aillagon préface un livre, un conservateur allemand lui consacre une longue étude, René Duvillier m’écrit « Il s’agit d’un artiste majeur », Hong InSook, est fascinée par ses effets de matière…

La rencontre de Fred Deux avec Godeg paraît rétrospectivement historique. Fred ne connaissait pas davantage l’artiste, mort vingt ans auparavant. Ce fut un véritable choc, comme devant un frère en arts plastiques qui partageait les mêmes recherches métaphysiques ancrées dans les profondeurs de la terre.

Quelques heures avant notre vernissage, en 2003, il est venu avec Cécile examiner attentivement ses Goldbilder (tableaux dorés), en choisir un qui veillera comme un tabernacle dans la demi-obscurité de leur salon, à la Châtre.

Cette œuvre a été le déclencheur des grandes peintures-dessins de ses onze dernières années, les premières dans les mêmes tonalités vermeilles. Il n’a jamais voulu s’en séparer, même le temps d’une exposition.

A.M.

Fred Deux, "Naissance", 2003, mine de plomb, aquarelle et peinture dorée sur papier, 105 x 73 cm

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