Une dualité entre la géométrie et le laisser-aller

Robert Groborne, sans titre, 2011, huile sur papier marouflé sur toile, 72 x 92 cm

« Tous les jours, je vais à l’atelier. De la maison à l’atelier, je n’ai que la cour à traverser. J’essaie d’être assez régulier…

L’homme en bleu de chauffe qui vous accueille aujourd’hui n’a de cesse, depuis la fin des années 1960, de faire migrer une forme vers l’autre par les techniques de la peinture à la sculpture et du dessin à la gravure qu’il pratique avec une immense gourmandise. C’est cette patine du presque uniforme qui vient rappeler que le petit pas jamais pareil fait avancer, varier, unir et offrir.

Il y a rarement de réalité dans mes sculptures. Je ne copie pas, je ne réduis pas quelque chose. J’essaie d’aller à l’essentiel par des chemins empiriques. Je suis un peu bricoleur : Il y a dans mes sculptures, une dualité entre la géométrie et le laisser aller… Je fais confiance au rapport du compas.

Dans ces rapports, il y a une mystique – ou plutôt une spiritualité. J’espère que mes sculptures donnent à méditer » dit-il, avec une pudeur, où volonté et espoir presque timide semblent comme flamme qui vacille un peu.  

Laurent Boudier, juillet 2017 (extraits)

 

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