« Suite au décès de Bernard Réquichot, deux jours avant le vernissage de sa seconde exposition personnelle à la Galerie, Daniel Cordier n’aura de cesse de promouvoir l’œuvre de son ami, pour éviter qu’elle soit victime de la discrétion de son créateur et qu’elle reste dans l’ombre. En avril 1964, il consacre une dernière rétrospective à Réquichot, juste avant celle avec laquelle il ferme définitivement la galerie en juillet de cette même année. Cordier acquiert le contenu de l’atelier de l’artiste, contribue par des prêts aux expositions posthumes, et il est à l’initiative du catalogue raisonné de l’œuvre, publié en 1973. Parmi les nombreux artistes avec lesquels Cordier a entretenu des relations chaleureuses et amicales, seul Réquichot a bénéficié d’un tel engagement de sa part. En 1973, la première donation qu’il effectue en faveur du Musée National d’Art Moderne est composé de 19 de ses œuvres. Les donations successives, celle de 1989, puis de 2015, auxquelles Cordier intègre d’autres artistes de sa collection, témoigne de son engagement à pérenniser l’œuvre de son ami. » |