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Regard sur Jean Hélion

Jean Hélion, « Etude pour le grand Luxembourg », 1955, gouache sur kraft marouflé sur toile, 195 x 200 cm

Jean Hélion : une peinture en quête de vérité au plus près du réel

Les fleurs que Hélion a réalisées à la fin de sa vie n’avaient guère été remarquées. Elles viennent de faire l’admiration d’un peintre connu qui s’est consacré récemment à ce motif. Il ne connaissait pas ces œuvres. Un autre artiste expose actuellement des bouquets étonnamment proches.

En 1979, Hélion ne fouillait plus la précision du réel pour en extraire des signes comme dans ses chrysanthèmes de 1951. Il voulait dégager l’atmosphère d’ensemble. Les marguerites se détachent du bouquet comme une danse de papillons. Des coups de crayons semblent ajouter une vibration d’insectes et font jaillir une fleur de la jarre à l’ombre humide. Les inflorescences jaunes captent le soleil.

Le cycle de la vie entre dans la danse. L’effeuillage de quelques fleurs ou leur disparition dans le vert des tiges et des feuilles n’ont rien de triste quand d’autres fleurs vont éclore.

Tout est reconstitué par signes. Un art sophistiqué sous-tend l’oeuvre, jusqu’au rythme de sa construction horizontale que l’on retrouve dans d’autres œuvres comme les Sardiniers, mais il s’efface devant l’évidence de l’émerveillement. La beauté de ces marguerites est devant nous dans tout son éclat, comme si l’artiste n’y était pour rien.

Jean Hélion, « Gerbe d’avoine », 1959, huile sur toile, 33 x 41 cm

A.M

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