Regard sur Hong InSook

Hong InSook, après de brèves études de cinéma, a suivi des cours d’arts plastiques à Séoul puis en France où elle s’est s’installée en 1997. Elle s’est d’abord adonnée à la photo abstraite, en noir et blanc, avant de créer une technique picturale qui colle au plus près de sa philosophie de la vie et de l’art, où le hasard joue un grand rôle, mais conduit.

Depuis sa dernière exposition en 2017, Hong Insook ne s’est pas départie de ce qu’elle appelle ses « Pierre de Rêves ». À travers une peinture a-fresco sur papier humide, sans utiliser de pinceau, elle cherche à éveiller notre regard intérieur sur la traduction émotive du tableau que chacun porte en soi.

Ses « traces », comme elle les appelle évoquent ses thèmes de prédilection : la montagne et l’eau. Elle en scrute tous les possibles oniriques, grâce à un vocabulaire pictural qui continue à s’enrichir à partir d’une même technique. Elle peut ainsi exprimer des choses très différentes et les mettre en vibration. Tous les éléments qu’elle transpose paraissent de même nature.

Les cadrages en plongée, contre-plongée ou comme vus d’avion sont plus variés que celui généralement frontal des œuvres plus anciennes. Ils apportent de la puissance.

Le traitement des couleurs a évolué et des brillances apparaissent. Elles émanent de changements brusques et radicaux du rythme des traits, soit de leur direction, soit de leur quantité, créant parfois comme un éclat de diamant qui contribue à l’évocation d’un « Esprit de la Nature » omniprésent.

L’artiste coréenne se rapproche d’une représentation plus figurative, mais sans restreindre notre liberté d’imagination.

Ses « pensées-paysages » sont devenus de véritables théâtres de nature où la méditation se propose d’elle-même, où la peinture d’un lieu nous aide à voir ceux qui naissent de nos propres souvenirs.