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Regard sur Bernard Réquichot

Bernard Réquichot, Sans titre, 1956, huile au couteau sur toile, 78 x 60 cm

Bernard Réquichot : des formes surgies de l'inconscient de l'artiste

Cette peinture parle au plus profond de nous sans que nous sachions pourquoi. Les camaïeux de grège renforcent un sentiment d’irréalité. Les blancs n’irradient pas. Ce sont des blancs cassés.

D’où émergent ces images travaillées au couteau à palette? Tout paraît suspendu. Les formes jaillissent comme des bulles. Elles sont saisies en instantané et pourraient se déplacer au gré des pressions atmosphériques. On ressent simultanément un enracinement dans l’instant. La vie, avec son poids d’organique et sa légèreté, flotte dans l’espace et le temps, avant notre naissance jusqu’au futur qui défile sous nos yeux.

L’oeuvre est construite comme un buste, mais la forme centrale de gauche, plus féminine semble reliée par un cordon ombilical à un futur bébé. Des lignes courbes enveloppantes suggèrent un frôlement avec l’autre forme principale lestée, elle, d’une sexualité reproductrice. Des évocations de silhouettes noires s’activent sur les pourtours.

Une peinture de Bernard Réquichot où formes et fond sont indissociablement liés

Apparaissent des organes, des apparences de visage. Un monde semble naître dans un mouvement incessant où chacun a sa place et son rôle. « La peinture se situe sur la limite du monde intérieur et extérieur ».

Les formes qui se créent laissent libre cours à notre imagination et à notre pensée.

« L’art c’est l’harmonie. L’harmonie, c’est l’analogie des contraires, l’analogie des semblables, de ton, de teinte, de ligne, considérés par la dominante sous l’influence d’un éclairage en combinaisons gaies, calmes ou tristes ». Celles-ci sont étonnamment calmes.

A.M.

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