Les monotypes à l’encre d’Edith Dufaux constituent l’essentiel de sa création récente. Dans différents paysages « mentaux », au cadrage très précis, se déroulent des scènes silencieuses et presque oniriques, en résonance avec la mémoire de l’artiste. Il s’y joue des tensions entre le corps et l’espace environnant. Le sens de l’image reste suspendu. Elle explore le rapport hallucinatoire qu’entretiennent le corps, l’espace et la mémoire.

J’ai passé mon enfance dans un univers de papier en noir et blanc, commente-t-elle. Les murs de l’appartement étaient tapissés de photos découpées dans les journaux et de portraits de famille dont la mémoire en partie m’échappait. La grande et la petite Histoire cohabitaient ainsi.