L’espace qui trompe :

• rêves prolifiques
• Dévorations entre toutes les espèces
• Fausse union de l’homme au monde

Ce qui ne trompe pas : 

• le goût de la terre
• Les feuilles des arbres jeunes. Celles des vieux arbres au coeur poussiéreux
• La douleur profonde de la plante arrachée
• La plaie de la branche qui pend
• Le main qui fouille un tran qui ne sait rien
• Les grains qu’écrasent le dents d’un homme
• La terre qui se laisse toujours creuser, qui reçoit un corps, des corps, sans savoir qu’en faire. Qui est gênée et ignore l’offrande.

L’existence sensuelle,

Éternité de la douleur. 

Fred Deux

La quête de vie de Fred Deux ne se limite pas à l’humain. Les règnes animal et végétal occupent une place importante à certaines périodes dans son œuvre et dans sa vie personnelle. J’ai partagé avec lui de longues promenades le long de l’Allier.

Une existence « sensuelle » ne peut ignorer la nature, ni les drames que nous lui imposons. Il l’a écrit dans l’un des nombreux textes poétiques et métaphysiques qui accompagnent la naissance de ses dessins.

Il ne s’agit pas seulement d’un positionnement écologiste avant l’heure, mais d’un souci de rigueur pour un créateur à l’imagination particulièrement fertile. La sensualité de Fred Deux, lui permet de ne pas s’éloigner de la vérité, celle de la vie.

A.M.