Regard sur Hong InSook
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L’artiste coréenne installée en France a poursuivi ses recherches et son vocabulaire pictural s’est élargi. Le jeu complémentaire des trois couleurs, gris, bleu et rose souligne le sillon central et la dynamique des lignes.
Elles ont une fonction spatio-temporelle, qui évoque des prises de vue cinématographiques. L’opposition des zones colorées et grisées apportent une profondeur spatiale : les grisées donnent un effet d’éloignement, les parties rosées et bleutées un effet de grossissement, on pourrait dire de zoom qui rapproche les éléments. En même temps l’opposition entre le gris et le rose marque la course d’un soleil, sans doute levant.
Les traits forts noirs, quant à eux, simulent des failles de la roche : on les retrouve identiques, comme des homonymes, pour exprimer les quelques arbres, en haut à gauche, qui tentent de survivre et sont bousculés par ce qui pourrait être une cascade.
Minéral et végétal seraient-ils de même nature? Les liens du vivant sont mis en évidence par une étonnante économie de moyens pour exprimer la nature des fluides et des solides.
En haut à gauche, des traits verticaux suggèrent le rideau d’une cascade. Au premier plan, Hong InSook reprend le thème aquatique, mais sans trait, par une encre gouachée brumeuse : l’eau rejaillit et s’abat sur la falaise.
Au centre du tableau, des lignes parallèles aux angles arrondis créent une pause et soulignent le statisme du sommet plat des falaises en quartz rose.
Au centre en bas, un élément abstrait, translucide, comme un signe ou un esprit vivant, semble nous inviter dans un monde lumineux derrière la lame marine.
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