Regard sur Hong InSook

Les dernières œuvres de Hong InSook s’imposent par leur vigueur, la sûreté des traits et la subtilité des passages de couleurs. L’artiste coréenne est dans la plénitude de ses moyens.

Ses paysages nés autant du hasard que de son attention paraissent vrais, aussi vrais que nature, par certains aspects même plus proches de nous. Ils sont à la fois familiers et inconnus. On y adhère comme dans un rêve. Un mouvement nous emporte. Où? Dans un monde entièrement à nous que l’artiste nous offre en partage?

Beaucoup d’éléments sont là : minéral, roche ou montagne; eau, sous sa forme liquide, neigeuse ou vaporeuse; air qui anime les nuages. Des arbres inscrivent leur ossature.

Serions-nous dans un film? Les plans changent souvent, comme des prises de vues différentes, mais sans rupture. On peut imaginer le déplacement d’une camera qui multiplie les points de vue. Un même geste superpose des plans différents, associe des éléments jaillissants à d’autres statiques, les structure et les hiérarchise.

Nait une sensation étonnante de mouvement et de vie, alors que nous ne voyons aucune espèce mouvante, ni humaine, ni animale, seulement parfois des rochers ou des nuages qui les évoquent comme dans la nature.

On sent l’oeuvre en train de se créer, sous la pression des mains de l’artiste qui guide, de temps à autre, ses fluides, gouaches et encres de Chine. Les couleurs, généralement trois, cheminent et se fondent naturellement pour imprégner l’ensemble de la composition. Parfois une simple fleur ou un arbuste donne son essor esthétique à tout un jardin.

A.M.

L’exposition de Hong InSook, côté rue, est prolongée jusqu’au 3 octobre.

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