Promenade dans l’exposititon Boix-Vives

Anselme Boix-Vives, "Plante lunaire", 1966, huile sur carton, 106,5 x 78 cm

Y compris dans ses constructions inspirées d’une iconographie catholique, Boix-Vives nous convie au panthéisme. Pan et Éros sont à l’origine d’un monde qu’ils animent, souvent dans des formes végétales ou abstraites.

Je devine le plaisir avec lequel il recourait au langage des signes pour traduire l’intensité fleurie de l’accouplement ou synthétiser la jouissance des plantes et le bonheur de les voir baignées de soleil. Il faut être attentif et bien planté dans la vie, par opposition à tous les personnages qu’il qualifiait de lunaire, pour décrypter. La plupart des habitants de sa petite ville de Moutier n’y voyaient goutte.

D’autres feuillages prennent des allures de mosaïques, décoratives mais toujours vivantes et pleines d’énergie. Plus loin, des libellules se transforment en jeunes filles espiègles, chacune pour un mâle qui se lèche les babines.

Se promener avec Boix-Vives c’est apprendre à se promener dans la nature, et… dans la vie.

La mort aussi guette, incarnée par des personnages au regard hypnotique. Cette mort, il l’accepte, joyeux jusqu’au dernier moment, jusqu’à un dernier coucou à la vie qui continuera .

A.M.

Anselme boix-Vives, "Drapeau aux fleurs", 1967, huile sur carton, 52 x 49 cm
Du 30 Septembre au 13 Novembre 2021.

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