À la découverte de François Lunven 1/3

François Lunven, Sans titre, 1968, huile sur toile, 97 x 195 cm

Le hasard d’un bon voisinage m’a fait découvrir les gravures de François Lunven. Anne Robin tenait une galerie, pas très loin. Elle aimait mes choix. En passant devant sa vitrine, je découvre, un jour, des gravures, pleines de vie, aussi vibrantes que des peintures. Je ne savais pas qu’on pouvait aller aussi loin sur un support prisé davantage par des adeptes de la virtuosité des reproductions que par des chercheurs de « l’inépuisable ».

Quelque temps plus tard, Anne Robin me met contact avec le fils de l’artiste, Tristan. Je découvre ses peintures. Mon impression sera celle de Bernard Noël : « j’ai retrouvé les tableaux de Francois à la galerie Margaron après les avoir perdus de vue pendant une douzaine d’années : aussitôt un flot d’énergie m’a emporté. Puis, en les touchant, mon regard a vu s’épanouir dans le jeu des formes et des couleurs une étonnante fraîcheur, une étonnante jeunesse. À vrai dire, une jeunesse qui raturait les effets du temps et jetait le regard dans un présent perpétuel. Tout spectateur ouvert à la surprise éprouvera une impression comparable pour la raison que ces tableaux dégagent une force originale avant même qu’on aperçoive les formes qui en eux la génèrent . »

Bernard Noël avait été un grand ami de François Lunven. il l’a beaucoup défendu et lui a consacré un livre, peu avant sa mort, aux Éditions Fata Morgana . Il est venu me voir souvent, les larmes aux yeux chaque fois qu’il revoyait des œuvres: « Elles sont peu nombreuses, mais cela n’a pas empêché un Vermeer… »

Notre première exposition a été consacrée aux gravures et dessins. Elle a été soulignée par une presse impressionnante, autant par le nombre d’articles que par leur qualité. Lunven était attendu.
A.M.

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