Promenade avec Boix-Vives
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Boix-Vive est actuellement exposé au musée de Bochum, en Allemagne, jusqu’au 7 novembre. Quatre ans auparavant, Jean-François Chevrier avait accroché une magnifique sélection de ses œuvres au musée de Chambéry.
S’agit-il d’une nouvelle reconnaissance pour Anselme Boix-Vives, berger catalan, puis marchand de légumes prospère en Savoie, qui s’est mis à peindre à l’âge de la retraite une œuvre immédiatement reconnue par André Breton, Harald Szeemann (Kunsthalle de Bern) et des galeries de renom ?
Regarder Boix-Vives fait du bien, spécialement en ce moment. Ses peintures et ses dessins dégagent une force de vie joyeuse, certes parfois un peu effrayante, mais comme dans les contes de fées.
Son œuvre appartient définitivement au monde de l’art. Boix-Vives n’impose pas, comme trop d’artistes dont on l’a abusivement rapproché, une auto-thérapie, un imaginaire et des fantasmes dans des œuvres souvent étouffantes.
Son œuvre est celle d’un conteur qui a su observer et rêver autour de la nature, des animaux, des humains, des sculptures des chapelles, des images de la télévision… Il en dégageait le merveilleux et s’adressait à un public. À ses débuts, d’ailleurs, il multipliait les ruses pour vérifier comment ses différentes œuvres étaient réellement perçues.
Il voulait que son œuvre aide à saisir le bonheur de la vie, en utopiste humaniste qu’il était, dans la droite ligne d’un manifeste pour la paix universelle qu’il avait écrit quelques années auparavant.
Une histoire dit que la marchande de couleurs était jolie. Il a trouvé d’instinct la force de l’art primitif, avec quelques points d’ancrage dans l’histoire de la peinture.
A.M.
Anselme Boix-Vives, jusqu’au 13 novembre.
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