Regard sur François Lunven
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François Lunven créé un être hybride mi-animal, mi-machine
Une création aux formes multiples surgit du côté droit de la feuille de papier et se déploie. Elle s’élance, tel un hippocampe dans un fond marin. Flottant, sans indice spatio-temporel, cet être protéiforme intrigue notre oeil par sa multitude de détails.
Lunven se joue des difficultés de la technique du stylo-bille. Les nuances et la lumière, sont marquées par des alternances de pleins et de vides, de zones sombres, très noires et d’autres claires, blanches, formées par le papier vierge encerclé d’encre.
L’apparition se compose d’éléments hybrides mêlant deux sphères apparemment antinomiques : l’une organique, l’autre mécanique. Nous découvrons une morphologie étonnante avec un tronc central, une tête, des anneaux qui l’encerclent et des éléments tentaculaires qui émergent du corps principal. Ce pourrait être une sorte d’insecte, mi-animal, mi-machine sorti tout droit de l’imaginaire de l’artiste, un imaginaire complexe, inquiétant parfois, d’une précision extrême.
La construction est rigoureuse, le fond immaculé, exempt de tout trait, pour accentuer l’impact de cet organisme d’un autre monde. Des membranes composées d’une multitude de traits de stylo évoquent une musculature, tandis que certaines courbes et lignes pourraient être des mandibules.
Nous pouvons aussi ressentir la vitesse d’un mouvement symbolisé par un enchevêtrement de figures qui s’entraînent dans une compétition effrénée. À chacun son interprétation. L’artiste alors âgé de 24 ans ne donne pas toutes les clefs.
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