Regard sur Hong InSook
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Hong Insook nous fait entrer dans un monde féérique qui évoque, bien sûr, sa culture coréenne mais également une certaine forme de romantisme pictural et littéraire.
Une grotte s’ouvre sur un lac qui s’engouffre dans des profondeurs.
De ce mariage, en plein centre du tableau, s’échappe un génie. « Celui de la nature », pourrait-elle dire, comme dans la religion animiste. Il semble voler de ses ailes transparentes.
Au-dessus, un épais rideau de stalactites, qui rappelle certaines encres de Victor Hugo, semble tomber de toute la hauteur de la paroi.
Grâce à un traitement complexe de trois couleurs, Hong Insook suggère une diagonale lumineuse. Par le rose, elle donne à cette paroi la transparence de l’albâtre, par le blanc, le brillant du diamant, et par le bleu, une luminescence, surnaturelle comme si elle venait de l’obscurité du fond de la grotte.
Cette lumière inonde des eaux dont le calme contribue à l’étrangeté du lac comme la véhémence des lignes à celle des parois de la grotte, créant un effet d’inquiétude.
La lumière extra-terrestre, uniformément rosée, renforce la transparence du miroir d’eau où se reflètent des stalactites transformées en arbres.
Un autre monde s’ouvre, celui d’une forêt tendant ses branches dénudées vers le spectateur.
La similitude des traits qui dessinent les branchages et les failles de la roche contribue à l’enchantement. Des arbustes semblent flotter sur un lac d’huile et nous donnent un sentiment de sublime.
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