Nous poursuivons cette nouvelle période d’étrange confinement sur une note optimiste : ce printemps floral de Boix-Vives, aux résonances infinies. Il n’a pas pris une ride.

Il répond, ci dessous, à ce qui me paraît la dernière œuvre importante, testamentaire, de Fred Deux, avant qu’il ne s’éloigne dans des songes. L’écran d’un maillage subtil évoque, nous l’avons vu, le mur de son enfance, d’où ne suinte plus une humidité glauque, mais les couleurs d’un crépuscule qui est aussi une aurore. Quand je lui avais demandé s’il croyait à une vie après la mort, Fred m’avait dit : « c’est mon dernier tableau qui le dira. »

Notre longue exposition de Fred Deux a connu un grand succès. Il a fallu réguler les entrées et la répartition des visiteurs entre les différentes salles. Chacun s’y est plié de bonne grâce. Les échanges sont moins faciles quand chacun est masqué. Mais, l’enthousiasme des visiteurs était perceptible et souvent dit.

L’exploration de l’humain de Fred Deux touche désormais un public assez large, grâce à de nombreuses expositions, à la galerie, dans les grandes institutions, dans d’autres galeries, en particulier, celle de Michel Descours, à la foire de Maastricht…; grâce aussi, à la presse, et à des critiques d’art.

Nos mails, que certains d’entre vous retransmettent, jouent également leur rôle. Un tel partage est devenu le double nécessaire d’une exposition pour faire aimer un artiste qui peut enrichir nos vies. L’art soude de véritables communautés, loin de « l’autodestruction financière de l’art », suivant l’expression d’un de nos amis .

Nous proposons actuellement, rue du Perche, à la galerie devenue librairie, une dizaine de livres sur ou par Fred Deux, en particulier La Gana et ses deux livres d’artiste, gravés par Cécile Reims, que nous avons publiés: « L’Être éphémère » et « Liqueur Sacrée ». Fred considérait Liqueur Sacrée, rehaussé de couleurs, comme son plus beau livre d’artiste.

A.M.