Fred Deux, du côté de la naissance

Fred Deux, "Bien qu'imaginaire, je me cherche", 2009, mine de plomb, encre de Chine, aquarelle et peinture dorée sur papier, 101,5 x 65 cm

L’œuvre de Fred Deux se situe également dans l’héritage du romantisme, mais du côté de la naissance à une vie lucide et créatrice, ce qui en fait toute l’originalité. Il a combattu pour la vie par opposition, moins à la mort qu’au risque d’une existence végétative, aveugle et inculte.

Il a intitulé devant moi son premier dessin important, de 1949, Je nais.

Au début des années 60, débridée par ses écrits, en particulier la Gana, la sexualité puissante qu’il exprime tire vers la fertilité. Des cellules deviennent fétus, des palpitations d’organes et des jeux de pulsions construisent des corps. Plus tard, autour de 1980, ses « autoportraits » sont structurés par des systèmes nerveux qui irriguent, écartèlent ou accouplent.

Fred Deux était respectueux du corps, en particulier du sexe féminin, de ce qu’ils dictent à nos sens, à notre imaginaire et à notre pensée.

Tout en laissant dire le dessin, il s’est transformé en guetteur vigilant de la vie, parfois à la lumière blanche des radiographies, parfois à celle diaphane des rêves éveillés.

A.M.

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