« Constat archéologique »
- publié le : mardi 17 mai 2022

J’ai ici mis en scène deux mouvements inverses :
D’abord, l’élaboration d’un « mille-feuille architectural », fait d’addition de couches de sable craquelées et superposées, les couches supérieures laissant apparaître à certains endroits celles qui les ont précédées.
Avec un constat archéologique : les échelles ont laissé leurs empreintes dissociant encore plus ces morceaux de terre qui s’apparentent à des puzzles superposés.
Ensuite, dans un mouvement contraire, un voyage plus « spéléologique », la descente vers un sous-sol dont l’exploration est vite limitée par la présence de l’eau, sur laquelle se referme à d’autres endroits la terre.
Je me suis ainsi figuré la fragilité d’un sol sous lequel l’eau continue de couler et la puissance paradoxale de la terre qui répare, comme un pont pourrait le faire, la faille que l’eau a creusée et permet de penser l’espace comme unifié.
Il me reste ensuite à poursuivre un travail d’excavation plus actif qui viendrait tester d’autres profondeurs.
Édith Dufaux